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Compte rendu : 4 HEURES DE LIEGE 2015

Manche 1

Première course de ce week-end, la première manche de la sixième édition des 4 Heures de Liège fut pour le moins animée.
Auteur de la pole-position en compagnie de Richard Hubin, Grégory Fastré va pleinement profiter de sa position pour prendre le large, poursuivi par Stéphane Mertens. Après quelques tours à peine va survenir le premier rebondissement de cette première manche de deux heures. La Suzuki Harris numéro 56 du duo Hubin-Fastré rentre au stand. La bonbonne de gaz de l’amortisseur arrière s’est détachée et tape sur la roue. C’est en tenant cette même bonbonne d’une main et pilotant de l’autre que Greg Fastré ramène la machine au stand. L’intervention est rapide mais en tout début de course, ce genre d’incident coûte cher…
C’est en dernière position que « Fastgreg » reprend la piste. Il entame alors une remontée phénoménale. Pulvérisant tour après tour les meilleurs chronos, il ne lui faut pas longtemps pour retrouver les avant-postes.
Avec son époustouflant chrono d’1.09.759, Grégory Fastré, au guidon d’une machine de 35 ans d’âge, aurait pu prétendre à une place dans le top 10 de la grille des supersport. Incroyable ! A ce rythme, avant même la fin de son relais, le pilote liégeois reprend la tête de la course. Richard Hubin prend à son tour le guidon avec pour mission de creuser l’écart sur la Suzuki du Team Phase One.
C’est à cet instant précis que survient le deuxième tournant de cette épreuve. Mis sous pression, Hugh Brasher, l’équipier de Stéphane Mertens va à la faute. Une légère chute qui nécessite cependant un retour au stand pour un changement de réservoir.
C’en est fini des espoirs de succès pour le team britannique.
Devant, la Suzuki du Team Force a consolidé sa position et file tout droit vers la victoire.
Au terme d’une course passionnante de bout en bout, Richard Hubin et Grégory Fastré remportent un éclatant succès avec trois tours d’avance sur la paire Mertens-Brasher, revenue en deuxième position et une autre Suzuki, celle de Senechal-Frerad.
La deuxième manche vaudra à coup sûr la peine d’être vécue. Stéphane Mertens étant bien décidé à prendre sa revanche et l’empoignade risque bien de ravir les spectateurs…

La seconde manche de deux heures s’annonce particulièrement riche en émotions…

Manche 2

Richard Hubin et Grégory Fastré en démonstration

Après l’intense suspense de la première manche, le public attendait une nouvelle course à rebondissement et il a été gâté. Alors que pour la première course Richard Hubin et Grégory Fastré se sont élancés de la pole-position, pour cette seconde explication, en panne de démarreur, ils ont été contraints de s’élancer du fond de la grille. Alors que l’on pouvait penser que ce serait tout bénéfice pour Stéphane Mertens et Hugh Brasher, ce sont Nicolas Sénéchal et Lionel Frérard, troisièmes la veille, qui caracolent en tête. Les tours se suivent et Stéphane Mertens reste calé derrière la Suzuki 118.
Pendant ce temps, Richard Hubin poursuit sa remontée. Cinquième, quatrième, troisième, l’ex-champion du monde et champion d’Europe en titre des Classic, ravit la deuxième place à Stéphane Mertens avant, quelques tours plus tard, de s’emparer de la tête de la course.
Les changements de pilotes débutent et le classement subit sans cesse des modifications. La seule chose qui ne change pas, c’est la main mise de Richard Hubin et Grégory Fastré sur la course. Après avoir pris le relais de son équipier, Greg Fastré se voit confronté à une fine bruine qui refait son apparition. Alors que la majorité des pilotes tournent au dessus des 1min 20, Greg aligne des chronos en 1min 12… Incroyable !
Comme il était sans doute écrit que ces 4H de Liège Classic iraient de rebondissement en rebondissement, la Suzuki de tête repasse au stand plus tôt que prévu. Un petit souci électrique vite résolu. Fastré repart en cinquième position. En tournant parfois dix secondes plus vite que la concurrence, il ne faudra que quelques tours à la Suzuki du Team Force pour reprendre les commandes de la course avant de se ménager un nouvel avantage confortable.
C’est au tour de Hugh Brasher de repasser par les stands. Stéphane Mertens doit reprendre le guidon mais l’arrêt est plus long que prévu et la Suzuki numéro 4 retombe en cinquième position. Même si pour la victoire, en remportant la première manche avec trois tours d’avance, Hubin-Fastré sont sur le velours, la lutte pour les accessits battra son plein jusqu’au bout.
En fin de course, le seul suspense qui reste, c’est celui concernant la lutte pour la deuxième marche du podium. Le dernier mot reviendra à Stéphane Mertens qui résistera jusqu’au bout au duo français Sénéchal-Frérard qui s’empare donc de la troisième marche du podium. Un podium cent pour cent Suzuki au terme de deux manches réellement passionantes de bout en bout !
Vivement la septième édition.